On lève parfois trop rapidement le nez sur de belles choses lorsqu'elles sont étrangères, différentes, moins aisément compréhensibles.
Quand j'ai mis les mains sur Dustforce
pour la première fois, j'ai immédiatement apprécié l'ambiance de
ce petit 'side-scroller' et ses mouvements qui rappèlent ceux de la
série Megaman X (SNES), probablement un des meilleurs jeux de
plateforme de l'histoire de la console.
J'ai par la suite délaissé Dustforce
que je trouvais trop imperméable, les contrôles ne me semblaient
pas évidents et je n'ai retouché au titre qu'à quelques reprises,
par curiosité.
Enfin, j'ai du y jouer suffisamment
puisque j'ai fini par comprendre l'essence des contrôles, ils sont
après tout plutôt évidents mais comme mes co-joueurs, j'ai été
habitué au 'jeu facile, récompense facile' dont les studios
d'aujourd'hui font la promotion.
La barrière à l'entrée n'est
finalement pas celle de la prise en main, c'est une courbe
d'apprentissage très abrupte et peu permissive, aucun faux clic
n'est permis, il faut toucher le bon bouton au bon moment et rien
d'autre ce qui nécessite une bonne compréhension de la navigation
dans Dustforce qui ne peut-être acquise que par l'exercice du jeu
sur une période suffisante.
Malheureusement je crois que cette
courbe d'apprentissage en découragera plus d'un, je suis néanmoins
très heureux d'être passé au travers pour découvrir un chef
d'oeuvre du jeu indépendant qui est riche de l'héritage des années
90.
D'abord dans le style et dans
l'ambiance, le jeu est très fluide, très organique. On y incarne un
concierge acrobatique qui nettoie des niveaux de plus en plus
complexes, contrairement à Megaman X ou à d'autres prédécesseurs
du même genre, le but n'est pas de terminer un niveau en vie, c'est
de terminer un niveau en ramassant un maximum de poussière de la
manière la plus efficace possible et dans un temps record. Après
avoir terminé un niveau on vous accorde des notes de complétion et
de finesse, plus elle sont hautes, plus vous progressez dans le jeu
(on reçois des clés qui débarrent de nouveaux niveaux).
Ultimement, pour avoir accès à tout,
il faut obtenir des notes parfaites partout, ce qui n'est pas une
mince affaire.
(voyez comme ça à l'air facile quand quelqu'un d'autre s'en charge... détrompez vous, j'ai essayé...)
Au final je constate un jeu très
demandant mais très divertissant, un jeu qui se moque un peu du
joueur en lui offrant un niveau de difficulté très élevé dans
une ambiance apaisante sur une trame sonore originale, on pousse le
joueur à l'exaspération en lui posant un défi qui nécessite une
réaction au quart de seconde mais on le garde concentré grâce à
l'univers zen et épuré qu'on lui présente. Dustforce amène le
joueur à se parfaire et à se dépasser, c'est un peu le
SuperMeatBoy de l'année (mais en mieux!).
Maitriser le jeu et ses diverses
chambres pose un défi de taille qui saura rejoindre le joueur
assidu, celui qui n'est pas vraiment heureux de compléter son
Assassins Creed en 5 heures chrono et qui à une place dans son cœur
pour les jeux de plateforme style vielle époque. Dustforce demande
une bonne coordination oeil-main, je ne le recommande qu'aux
'initiés' mais je le recommande fortement.
Bon divertissement.
Pierre.
Bonjour,
ReplyDeletele jeu que tu nous présence à l'air très intéressant. J'adore ''gamer'' mais souvent je trouve les jeux trop faciles ou bien trop courts (genre ton exemple d'Assassin Creed). Celui-ci simple intense et surtout le genre a me faire fâcher tout en me motivant à continuer pour réussir!
Je me demande sur quelle console il se joue?
Salut Sarah,
ReplyDeleteContent de voir que j'ai intéressé quelqu'un avec ma petite découverte. Pour l'instant je crois que le titre n'est disponible que sur ordinateur sur les plateformes PC, MAC et LINUX (tu pourras le retrouver facilement sur steam).
Je crois que les controllers USB de toutes les consoles actuelles sont compatibles.
Amuses-toi bien !
PY.
Merci!
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