Sunday 11 November 2012

Dustforce


On lève parfois trop rapidement le nez sur de belles choses lorsqu'elles sont étrangères, différentes, moins aisément compréhensibles. 



Quand j'ai mis les mains sur Dustforce pour la première fois, j'ai immédiatement apprécié l'ambiance de ce petit 'side-scroller' et ses mouvements qui rappèlent ceux de la série Megaman X (SNES), probablement un des meilleurs jeux de plateforme de l'histoire de la console.
J'ai par la suite délaissé Dustforce que je trouvais trop imperméable, les contrôles ne me semblaient pas évidents et je n'ai retouché au titre qu'à quelques reprises, par curiosité.

Enfin, j'ai du y jouer suffisamment puisque j'ai fini par comprendre l'essence des contrôles, ils sont après tout plutôt évidents mais comme mes co-joueurs, j'ai été habitué au 'jeu facile, récompense facile' dont les studios d'aujourd'hui font la promotion.
La barrière à l'entrée n'est finalement pas celle de la prise en main, c'est une courbe d'apprentissage très abrupte et peu permissive, aucun faux clic n'est permis, il faut toucher le bon bouton au bon moment et rien d'autre ce qui nécessite une bonne compréhension de la navigation dans Dustforce qui ne peut-être acquise que par l'exercice du jeu sur une période suffisante.
Malheureusement je crois que cette courbe d'apprentissage en découragera plus d'un, je suis néanmoins très heureux d'être passé au travers pour découvrir un chef d'oeuvre du jeu indépendant qui est riche de l'héritage des années 90.

D'abord dans le style et dans l'ambiance, le jeu est très fluide, très organique. On y incarne un concierge acrobatique qui nettoie des niveaux de plus en plus complexes, contrairement à Megaman X ou à d'autres prédécesseurs du même genre, le but n'est pas de terminer un niveau en vie, c'est de terminer un niveau en ramassant un maximum de poussière de la manière la plus efficace possible et dans un temps record. Après avoir terminé un niveau on vous accorde des notes de complétion et de finesse, plus elle sont hautes, plus vous progressez dans le jeu (on reçois des clés qui débarrent de nouveaux niveaux).
Ultimement, pour avoir accès à tout, il faut obtenir des notes parfaites partout, ce qui n'est pas une mince affaire. 
(voyez comme ça à l'air facile quand quelqu'un d'autre s'en charge... détrompez vous, j'ai essayé...)



Au final je constate un jeu très demandant mais très divertissant, un jeu qui se moque un peu du joueur en lui offrant un niveau de difficulté très élevé dans une ambiance apaisante sur une trame sonore originale, on pousse le joueur à l'exaspération en lui posant un défi qui nécessite une réaction au quart de seconde mais on le garde concentré grâce à l'univers zen et épuré qu'on lui présente. Dustforce amène le joueur à se parfaire et à se dépasser, c'est un peu le SuperMeatBoy de l'année (mais en mieux!).

Maitriser le jeu et ses diverses chambres pose un défi de taille qui saura rejoindre le joueur assidu, celui qui n'est pas vraiment heureux de compléter son Assassins Creed en 5 heures chrono et qui à une place dans son cœur pour les jeux de plateforme style vielle époque. Dustforce demande une bonne coordination oeil-main, je ne le recommande qu'aux 'initiés' mais je le recommande fortement.


Bon divertissement.
Pierre.

3 comments:

  1. Bonjour,

    le jeu que tu nous présence à l'air très intéressant. J'adore ''gamer'' mais souvent je trouve les jeux trop faciles ou bien trop courts (genre ton exemple d'Assassin Creed). Celui-ci simple intense et surtout le genre a me faire fâcher tout en me motivant à continuer pour réussir!

    Je me demande sur quelle console il se joue?

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  2. Salut Sarah,
    Content de voir que j'ai intéressé quelqu'un avec ma petite découverte. Pour l'instant je crois que le titre n'est disponible que sur ordinateur sur les plateformes PC, MAC et LINUX (tu pourras le retrouver facilement sur steam).
    Je crois que les controllers USB de toutes les consoles actuelles sont compatibles.

    Amuses-toi bien !
    PY.

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